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Prêt-à-porter: décision attendue sur la reprise de Kookaï, en redressement judiciaire

La justice doit décider jeudi du sort de Kookaï, marque française de prêt-à-porter passée sous pavillon australien et en redressement judiciaire, en choisissant parmi sept candidats pour la reprise.

Lancée en France en 1983 et rachetée en 2017 par l’Australien Rob Cromb, la griffe a pâti comme d’autres d’un cocktail détonnant: pandémie, inflation, hausse des coûts de production, des loyers, des salaires, concurrence de la seconde main et de la fast fashion.

A cette conjoncture défavorable, il faut ajouter un changement de style propre à Kookaï, des collections pensées et taillées pour des Australiennes – jupes trop courtes, décolletés trop plongeants -, qui ont déplu aux Françaises, ont raconté de nombreuses employées à l’AFP.

En février, l’enseigne a été placée en redressement judiciaire. En septembre, le tribunal de commerce de Paris a jugé que la trésorerie de la société était insuffisante pour financer le plan de continuation proposé et a ouvert la voie à son rachat.

Au 15 novembre, sept candidats avaient formulé des offres, scrutées avec angoisse par les quelque 170 salariés (chiffre syndical).

GD Distribution (Gérard Darel & Pablo) propose de reprendre trois baux commerciaux – deux à Orléans et un à Vincennes (Val-de-Marne) – pour 200.000 euros, ainsi que deux salariés et un apprenti.

L’entreprise a précisé que son offre pouvait « être utilement étudiée conjointement avec celle présentée par le Groupe Beaumanoir » dans la mesure où « ces deux offres portent sur des actifs distincts » de Kookaï.

Le Groupe Beaumanoir (Caroll, Morgan, Cache Cache, Bréal, Bonobo, etc.) a confirmé à l’AFP « son intérêt pour la reprise de la marque Kookaï ».

Dans l’offre améliorée du 15 novembre que l’AFP a consultée, le groupe proposait de reprendre 26 emplois et 8 magasins (Annecy, Bordeaux, Montpellier, Nancy, Reims, Tours, Neuilly et Paris) pour un montant d’environ 600.000 euros.

Le groupe Antonelle–Un jour ailleurs souhaite de son côté reprendre 67 salariés, 16 boutiques et de nombreux corners, et offre un prix de cession à 300.000 euros.

« Aucune (offre) n’est enthousiasmante », s’est désespéré auprès de l’AFP une représentante des salariées qui a requis l’anonymat.

Kookaï détient une centaine de magasins en France et est notamment présent en Espagne, en Suisse, aux Etats-Unis et en Australie. En 2022, le groupe affichait un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros.

La marque s’ajoute à une longue liste d’enseignes en difficultés, alors que le secteur du prêt-à porter en France est secoué depuis un an par une violente crise.

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